samedi 4 décembre 2010

...LOVE is Everywhere




Como ?
Como podemos amar correctamente ? Nosotros, pobres humanos que somos, llenos de defectos?

Voy saliendo al frio de la calle en este otoño parisino, y como siempre, al entrar en contacto con la gente no puedo ser indiferente, mis pensamientos van hacia ellos para regresar a mi....

Solia pensar que el amor tenia que cubrirlo todo, cubrir los defectos, apaciguar las rabias, traer paz, renovar y fortalecer. Pero hay amores que se vuelven todo lo contrario.
Ahora, todos diran, eso no es amor. Pero yo les digo: es amor el amar una persona que te hace el bien ? o es amor amar incondicionalmente, aun el que te hiere ?
Creo que todos hemos herido a alguien, intencionalmente o no, pero lo hemos hecho, no cabe duda. Es algo tan humano el no preocuparse a veces por detalles que para otros son capitales.

El frio es intenso hoy, esta nevando ... veo personas que buscan calor en el metro, en algun rincon de las calles se crean un espacio de intimidad, un rincon de sobrevivencia...

Muchas veces siento que en mi hay un amor inmenso que no puedo compartir con nadie. Veo a los mendigos y les doy una fruta, una sonrisa o una palabra. Pero sean cuales sean sus reacciones, al alejarme de ellos me siento triste por dejarlos detras de mi y no compartir mas de sus vidas.
Pienso entonces: "has compartido siquiera con tu hermano hoy?"
A veces queremos salvar el mundo y no pensamos en cuidar de nuestra familia!

Quiero devolverme a la calle cerca de la Place du Châtelet, hablarle a ella, esa mujer que, con cartones y diarios, se ha hecho una casa. Quiero decirle que todo saldra bien, que hago ?
Es tan facil decir : Dios cuidalos ! Tan facil pedirle a Dios que se encargue de las tareas mas dificiles. Por que el ser humano se limita tanto ? Retrocedo mis pasos hasta ella, la miro con una enorme sonrisa, pero no me dejo hablarle, me grita que no la moleste, que esta bien. Insisto, pero se enoja. Me voy...Que hice mal ?


Tambien estuve pensando mucho en una persona que ame con todo mi ser. Me senti culpable en muchas ocasiones por no haber sido una mejor persona, por haber fallado o por no haber visto el problema para traer la solucion adecuada. Pero al terminarse todo, al quedarme sola, me di cuenta que no habia pensado en mi, en ningun momento. Me di cuenta que yo misma me habia abandonado, por que motivo el mundo se preocuparia de mi si yo misma no lo hago ?

En las calles hay personas que rien y comparten, otras que van tristes y estresadas.
A cual grupo pertenezco yo ? A cual quiero pertenecer ?
Es increible pensar que en este mundo hay tantas personas. Puedes salir todos los dias hacia el mismo lugar y jamas encontrarte con las mismas personas en el bus o el metro. Hay tanto que no conocemos, tanto que jamas veremos. Veo estas personas, pero lo que veo realmente es la imagen de ellos, no los veo a ellos tal cual son...


Si conoces una persona que te escucha, que te consuela, que te quiere pase lo que pase, que te apoya, que te alienta, que te soporta, que comparte contigo, que intenta por ti, que corre hacia ti y por ti fisicamente y emocionalmente, eso es amor.
El estar siempre presente para alguien, no es entregarle lo que pide, es darle lo que necesita, a pesar de que no siempe sea lo que piensas que te conviene,o lo que quieres.

Termine mi paseo por la capital, he visto borrachos, mujeres muy bellas, adolecentes tomados de la mano, hombres apurados, y muchos niños. Para mi estos ultimos son la prueba indiscutible que el amor esta en todas partes!

mercredi 24 novembre 2010

Ulysses from Bagdad


Je m'appelle Saad Saad, ce qui signifie en arabe Espoir Espoir et en anglais Triste Triste ; au fil des semaines, parfois d’une heure à la suivante, voir dans l’explosion d’une seconde, ma vérité glisse de l’arabe à l’anglais ; selon que je me sens optimiste ou misérable, je deviens Saad l’Espoir ou Saad le Triste.

A la loterie de la naissance, on tire de bons, de mauvais numéros. Quand on atterrit en Amérique, en Europe, au Japon, on se pose et c’est fini : on naît une fois pour toutes, nul besoin de recommencer. Tandis que lorsqu’on voit le jour en Afrique ou au Moyen-Orient…
Souvent je rêve d’avoir été, je rêve que j’assiste aux minutes précédant ma conception : alors je corrige, je guide la roue qui brassait les cellules, les molécules, les gènes, je la dévie afin d’en modifier le résultat. Pas pour me rendre différent. Non. Juste éclore ailleurs. Autres ville, pays distinct. Même ventre certes, les entrailles de cette mère que j’adore, mais ventre qui me dépose sur un sol où je peux croître, et pas au fond d’un trou dont je dois, vingt ans plus tard, m’extirper.

Je m’appelle Saad Saad, ce qui signifie en arabe Espoir Espoir et en anglais Triste Triste ; j’aurais voulu m’en tenir à ma version arabe, aux promesses fleuries que ce nom dessinait au ciel ; j’aurais souhaité, l’orgueil comme unique sève, pousser, m’élever, expirer à la place où j’étais apparu, tel un arbre épanoui au milieu des siens puis prodiguant des rejets à son tour, ayant accompli son voyage immobile dans le temps ; j’aurais été ravi de partager l’illusion des gens heureux, croire qu’ils occupent le plus beau site du monde sans qu’aucune excursion ne les ait autorisés à entamer une comparaison ; or cette béatitude m’a été arrachée par la guerre, la dictature, le chaos, des milliers de souffrances, trop de morts.

Chaque fois que je contemple George Bush, le président des Etats-Unis, à la télévision, je repère cette absence de doutes qui me manque. Bush est fiers d’être américain, comme s’il y était pour quelque chose…Il n’est pas né en Amérique mais il l’a inventée, l’Amérique, oui, il l’a fabriquée dès son premier caca à la maternité, il l'a perfectionnée en couches-culottes pendant qu’il gazouillait à la crèche, enfin il l’a achevée avec des crayons de couleur sur les bancs de l’école primaire. Normal qu’il la dirige, adulte ! Faut pas lui parler de Christophe Colomb, ça l’énerve. Faut pas lui dire non plus que l’Amérique continuera après sa mort, ça le blesse. Il est si enchanté de sa naissance qu’on dirait qu’il se la doit. Fils de lui-même, pas fils de ses parents, il s’attribue le mérite de ce qui lui a été donné. C’est beau, l’arrogance ! Magnifique, l’autosatisfaction obtuse ! Splendide, cette vanité qui revendique la responsabilité de ce qu’on a reçu ! Je le jalouse. Comme j’envie tout homme qui jouit de la chance d’habiter un endroit habitable.

Je m’appelle Saad Saad, ce qui signifie en arabe Espoir Espoir et en anglais Triste Triste. Parfois je suis Saad l’Espoir, parfois Saad le Triste, même si, aux yeux du plus grand nombre, je ne suis rien.

Au terme de ce voyage, au début d’un nouveau, j’écris ces pages pour me disculper. Né quelque part où il ne fallait pas, j’ai voulu en partir ; réclamant le statut de réfugié, j’ai dégringolé d’identité en identité, migrant, mendiant, illégal, sans-papiers, sans-droits, sans-travail ; le seul vocable qui me définit désormais est clandestin. Parasite m’épargnerait. Profiteur aussi. Escroc encore plus. Non, clandestin. Je n’appartiens à aucune nation, ni au pays que j’ai fui ni au pays que je traverse. Clandestin. Juste clandestin. Bienvenu nulle part. Etranger partout.

Certains jours, j’ai l’impression de devenir étranger à l’espèce humaine…
Je m’appelle Saad Saad mais ce patronyme, vraisemblablement, je ne le transmettrai pas. Coincé dans les deux mètres carrées à quoi se réduit mon logement provisoire, j’ai honte de me reproduire, et, ce faisant, de perpétuer une catastrophe. Tant pis pour ma mère et mon père qui ont tant fêté mon arrivée sur Terre, je serai le dernier des Saad. Le dernier des tristes ou le dernier de ceux qui espéraient, peu importe. Le dernier.

Introduction de Ulysse From Bagdad, Eric Emmanuel Schmitt.

lundi 16 août 2010

Ah Montréal !




Les jours semblent, depuis mon arrivée, être tintés d'un calme imperturbable.
Comment décrire le temps ici ? Je ne saurais trouver les mots exacts, mais j’essayerai de te le dire...

Ici le temps ne s'écoule pas, ou fait mine de ne pas s'écouler.
Les jours se ressemblent et nous font perdre la notion de calendrier.

La routine, existe-t-elle ? Je ne la connais point.
Je me lève, je marche dans la ville, je vois des visages que je n'ai jamais vus auparavant.
Les lieux ne sont pas répertoriés dans mes souvenirs, les images ne me sont aucunement familières.

Les langues parlées sont transportées par des voix aux accents divers, d'ici, de là bas, d'ailleurs.
Je ne suis pas d'ici, mais je ne suis pas étrangère, je suis comme eux tous : voyageuse du monde.

Le vieux port de Montréal se donne des airs de grand port, mais il garde son image de gardien de la ville.
Il y a des jardins, des enfants qui courent et des couples qui s'embrassent.
Les abeilles butinent le long des fleurs multicolores.
Les papillons se promènent avec les passants.
J'observe l'eau, au loin, je pense à ma famille...penseront-ils à moi?

Des rires sortent des restaurants qui longent la baie.
Les touristes sont toujours au rendez-vous,
Ils remplissent les calèches blanches qui les transportent dans la beauté de Montréal.

La ville, l'été, une scène artistique à elle seule.
Carnavals, festivals, concerts, fêtes culturelles,
Les rythmes du monde entier explosent dans les rues et les parcs.
Les auditeurs s'émerveillent de ces pluies musicales.

Lentement je prends place dans la ville,
Immense pour mes petits pas,
Petite pour mon cœur.

La nuit se pose légèrement, dissimulant quelques secrets à l’aube.
Alors que dans les arbres, les oiseaux nous chantent l’avenir qu’on ne pourra jamais comprendre.
Encore un jour… Montréal est là, elle m’attend.

lundi 19 avril 2010

Gracias a la Vida




Quiero agradecer !

Agradecer a mis padres por su cariño y dedicacion.
Agradecer a mi hermana por ser quien es, con todos y conmigo tambien.
Agradecer los que me ayudan y que rien conmigo, los que llamamos amigos y por primera vez los nombrare:

Hant-se, Katia, Onil, Rosa, Giada, Charlène, Simon, D'Isiaty, Felipe, Rolo y Jesus.

Agradecer a Dios por la vida y el amor de los amigos y la familia.
Agradecer una persona especial que me abrio los ojos, que me brinda todo su apoyo y alegria a diario.

Agradecer los ojos de mi abuelo que me contaron mucho mas de lo que sus palabras podian decir.

Y reconocer que sin una sonrisa, sin una lagrima, sin un detalle de todo lo que me ha ocurrido hasta hoy, no seria ciertamente la misma.

Por estas personas nombradas, por mi misma y por lo que de mi vendra, me dedicare a esforzarme, y a buscar ver las cosas sin desteñirlas con mi propio juicio, sino que buscando la esperanza en cada acontecimiento.

Deseo que encuentren tambien la paz...